Lettre ouverte d'un parent

Bonjour

Préambule :

Je ne suis pas la reine de l’orthographe et autres règles de langues française, et des »fautes » jonchent sûrement mes propos. Nous avons souvent des attitudes dans ce pays absolument discriminantes envers ce genre d’écorcherie et je trouve cela très intéressant. On s’arrête à la forme plutôt qu’au fond et les règles deviennent plus importantes que l’expression de la pensée. Moi même, quand je détecte quelques fautes, surtout si c’est d’un Autre qui se targue de perfections écrites, je me surprend à me délecter de ma trouvaille... Ma mère a ainsi brimé tous ses élans d’écriture et de partage ne se sentant pas a la hauteur, grammaticalement parlant, et c’est en son honneur donc que je laisserai quand même des fautes fleurir en ce texte)( ça donne même envie d’en faire exprès !!)

Cette période de confinement a renforcée mes interrogations par rapport à l’école. Dans ces questions soulevées, c’est vous que je cherche, vous, ensemble de parents.

Je me demande si vous avez aussi des questionnements.

A cette heure si particulière où la question d’un retour à la normal se pose (est ce vraiment ce que chacun de nous souhaite ?), je me demande si d’autres se posent les même questions que moi.

Une autre interrogation est alors très vite arrivée : comment faire pour m’adresser à vous.

Au yeux des professeurs et de l’institution, nous sommes la communauté parentale, le groupe parent, mais nous sommes surtout une multitude diverses et variées qui s’ignore, et ceux qui on le temps, la foi et la motivation représentent les autres par défauts ( l’élection des représentant d’élèves n’étant à mes yeux qu’un très triste simulacre de démocratie).

Qui ne s’exprime consent...

A mon avis, qui ne s’exprime est surtout débordé par milles aspects de la vie, ses devoirs, responsabilités et aussi ses besoins de lâcher prise.

Au fil de cette pensée j’en suis donc venue à me rappeler l’existence des représentants de parents d’élèves. J’ai fait des recherches pour vérifier qu’ils avaient les droits et les moyens de s’adresser à la masse parent et j’ai pris la décision de vous écrire.

Dans mes recherches, je suis tombée sur le site de l’ONISEP.

Voici les premières lignes du paragraphe intitulé « A quoi servent les représentants de parents d’élève » :

« Les parents et l'École ont le même objectif : que chaque enfant réussisse sa scolarité. Quand l'éducation est partagée, il est important d'installer un véritable lien entre les familles et l'école et de construire ensemble une relation de confiance.

J’ai trouvé que ce début de paragraphe était une intéressante matière de réflexion .

Prenons la première phrase : « Les parents et l'École ont le même objectif : que chaque enfant réussisse sa scolarité. »

Qu’est ce que cela veut dire « réussir sa scolarité » ? Qu’est ce que cela veut dire pour vous ?

Est ce vrai que moi, parent je veux cela ?

Je veux que mon enfant ai confiance en lui ainsi qu’en ses compétences spécifiques et uniques qui sont les siennes, je souhaite qu’il ai le champs d’ expérimentation nécessaire pour les reconnaître, je souhaite qu’il sache prendre sa place dans un groupe sans se soumettre aux lois conscientes et inconscients du groupe mais bien plutôt en osant se dire et coconstruire. Je souhaite qu’il trouve sa manière d’être heureux.

Est ce cela, réussir sa scolarité ? Parce que au regard de ce qui se passe dans les écoles je n’ai pas l’impression…

A t’on la place, l’espace de discuter de cette question quelque part ?

Étant une ancienne petite fille de ce monde qui a bien appris la leçon «  les adultes savent toujours mieux que les enfants » et que « les êtres sachants et diplômés( professeurs, docteurs, scientifiques ou relevant des institutions, etc….) ont plus de valeurs que les autres » et mal grès mon travail sur moi, il me reste quelques séquelles : seule face à un prof je ne me sens pas vraiment légitime d’être et de penser ce que je suis., surtout s’il n’est pas en accord avec moi. C’est là où trouver d’autres et se soutenir pour reconnaître sa légitimité et faire ensemble, aide)

J’en viens donc à la deuxième partie de ce paragraphe.

« Quand l'éducation est partagée, il est important d'installer un véritable lien entre les familles et l'école et de construire ensemble une relation de confiance. »

En ce début d’année scolaire, j’ai bien senti à travers les gréves et autres mouvements sociaux que « la communauté enseignante » demandait du soutien et j’ai constaté ma résistance totale à le leur donné. Quelque chose en moi ne se sent absolument pas inclut entendu et respecté par cette communauté et ne peut donc les soutenir, alors même que je compatis et comprend leur difficultés et situations.

D’un autre coté je ressens comme un urgence à faire ensemble, et je me demande combien de personne ne soutienne pas ce corps enseignant parce ce qu’elles vivent ce que je vis. Et combien serions nous a les soutenir si une réelle communication et écoute était possible ?

Les questions autours de l’école sont complexes et touchent à nos valeurs personnelles. Autant l’École regorge de spécialistes en matière ou en classe d’âge ( prof d’histoire ou maîtresse de CE2 ) autant les spécialistes en relation du cote des parents comme des enseignants, ça ne courent pas les couloirs..et pour le coup je ne me sens pas du tout dans une relation de confiance : je sens de la méfiance, de la pressions et les enjeux de tailles sur les épaules du corps enseignants, je ressens du stress et de la peur du jugement, autant d’un coté que de l’autre : pas tellement de place pour s’accueillir calmement et discuter.

Je rêve d’une école qui serait vraiment coconstruite, enfants, enseignant parents, je rêve d’une société où l’on ai pas peur de se dire de peur d’être exclu et jugé) je rêve que l’on expérimente d’autre mode de communications et de relation, des modes ou l’on inclut que vraiment chacun fait de son mieux et que la parole de chacun est importante et légitime.

J’ai besoin de vous, de nos ressemblances et de nos différences, où êtes vous ?

Y aura t’il des gens avec moi pour que je m’ose et ose ses questions à l’école qui me brûlent les lèvres ? Aurais je le courage de le faire seule ? Ou Oserons nous construire ensemble?Oserons nous surmonter le mur de nos désaccords et de nos différences pour créer des espaces ou chacun se sent considéré ? Arriverons nous à sortir de la multitude d’individus qui s’ignorent à une multitude d’individus qui se considèrent et communiquent véritablement ?

Bien à vous

Merci de m’avoir lu.